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Les nominés de la 14ᵉ édition du Prix ICART Artistik Rezo sont…

Vous les attendiez avec impatience, les voici. Parmi des centaines de candidatures, douze artistes âgés de 18 à 35 ans ont été retenus pour participer à l’exposition collective du Prix ICART Artistik Rezo, qui se tiendra sur Fluctuart du 25 au 27 mars 2022. Chaque œuvre présentée répond de façon singulière à la thématique “Lien.s”. Les artistes seront appréciés sur leur créativité et la pertinence de leur discours par le public visiteur, les internautes (pour voter c’est par ici) et bien entendu, les membres du jury. Faites vos jeux ! 

Assoukrou Aké

Né en 1995 à Bonoua, en Côte d’Ivoire, et diplômé en histoire de l’art et archéologie à l’Université Paris Nanterre la Défense, puis diplômé de l’École supérieure d’art et design de Tours, Assoukrou Aké nous propose une installation avec gravure sur contreplaqué, écran de télévision et vidéo de neige VHS, intitulée Les Quatre Cavaliers de l’apocalypse torturés par des fleurs.

Les Quatre Cavaliers de l’apocalypse torturés par des fleurs, 2021 © Assoukrou Aké

Dans cette gravure, morts et vivants sont liés par une structure filaire mi-organique mi-végétale, qui met en avant les relations des individus composant notre monde. Comment, face à un cosmocide imminent, nos corps unis par un destin commun, ne peuvent se défaire de leur traditionnel optimisme ? Apocalypse ou apothéose ?

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Juliette Alhmah

Née en 1994 à Montluçon et diplômée de l’École nationale supérieure Louis-Lumière en photographie, Juliette Alhmah exposera 18 tirages sur papier salé avec moulage en plâtre de main à taille réelle, ainsi qu’une vidéo. Le dispositif s’intitule Salted Love. 

Salted Love, 2022 © Juliette Alhmah

Dotée d’une approche documentaire et plastique, Juliette traite des relations humaines et des émotions qu’elle explore à travers la création de portraits éphémères, dont on ne voit jamais les visages. Avec le temps, la lumière du jour vient peu à peu effacer ses photographies. Comment, par la fixité d’une image, est-il possible de retranscrire la mouvance du vivant ?

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Cassandre Boucher

Née en 1990 au Bas-Saint-Laurent, au Québec, et diplômée de l’Université du Québec, Cassandre Boucher présentera une sérigraphie sur textile, réalisée à l’acrylique et baguettes de bois, nommée Suspendus. La pièce présentée s’inscrit dans une série évoquant les liens de consommation et de domination que l’être humain entretient avec son environnement, et notamment avec le monde animal.

Suspendus, 2021 © Cassandre Boucher

La brutalité d’une scène de chasse rappelle à ce titre la place qu’occupe l’humain dans la nature et le contrôle qu’il exerce sur celle-ci, et contraste avec l’extrême délicatesse du support.

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Camille Bruat

Née en 1993 à Paris et diplômée d’un master en Recherches arts plastiques à l’Université de Strasbourg, Camille Bruat nous propose ici un ensemble de dessins à la pierre noire et pierre graphite sur papier, aluminium, acier et aimants, intitulé Le Buisson morcelé. L’idée est d’approcher le végétal par une vision macro fragmentée, sous la forme d’un kaléidoscope de 45 œuvres, installées sur une plaque d’aluminium de plus de trois mètres.

Le Buisson morcelé, 2021 © Camille Bruat

Chaque détail évoque tour à tour la luxuriance, la matière, le rêve, la diversité, l’abstraction. L’œuvre, d’une grande légèreté, crée un lien particulier entre le lieu et le visiteur en “s’activant”, s’envolant lors de la déambulation.

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Guénaëlle de Carbonnières

Née en 1986 à Paris, agrégée en arts plastiques et diplômée en Arts et médias numériques à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Guénaëlle de Carbonnières présentera Creuser l’image, une œuvre façonnée en techniques mixtes comprenant photographie, dessin et gravure. Explorant les conditions d’apparition des images, l’artiste interroge la mémoire collective à travers la notion de patrimoine et l’archéologie.

Creuser l’image, 2021 © Guénaëlle de Carbonnières

À partir de fragments d’images, des photomontages analogiques sont gravés
et encrés pour faire ressortir les bâtiments détruits en Syrie : qu’est-ce qui nous relie, dans ces édifices de pierre, aux civilisations passées ?

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Julien Comte-Gaz

Né en 1987 à Adelaïde, en Australie, et diplômé de l’École Supérieure d’Arts Appliqués de Toulouse en architecture d’intérieur, ainsi que de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en arts plastiques et en design, Julien Comte-Gaz exposera sa série Memoria, d’anciennes photographies retravaillées par tirage manuel Cyanotype, contrecollées sur aluminium.

Vortex, série “Memoria”, 2022 © Julien Comte-Gaz

Julien sauve d’une destruction inévitable des portraits d’anonymes datant de la fin du 19ème siècle, pour les mettre en lumière par un regard contemporain. Il travaille ces photographies et en propose son interprétation par le collage, le photomontage ou encore le dessin. Pour lui, la dépersonnalisation universalise.

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Chloé Jeanne

Née en 1994 à Saint-Lô, en Bretagne, diplômée de l’EESAB Quimper, chercheuse au sein de l’ÉCOLAB (ÉSAD Orléans) et au Centre de Biophysique Moléculaire (CNRS Orléans) en tant qu’artiste invitée, Chloé Jeanne élabore des créations olfactives. Celle retenue pour le Prix ICART Artistik Rezo se compose de dispositifs visuels et olfactifs créés à partir de champignons, et s’intitule Capsules olfactives. L’œuvre invite le spectateur à interroger sa posture et à se (re)connecter aux éléments qui l’entourent.

Capsules olfactives, 2021 © Chloé Jeanne, Photo : Martin Argyroglo, Courtesy : Fondation LAccolade – Institut de France

Un dispositif trans-sensoriel qui donne à sentir, voir et percevoir, se faisant médiateur entre le corps du visiteur, sa mémoire, ses émotions et son interaction avec les autres.

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Magalie Mobétie

Née en 1996 à Mulhouse et diplômée d’un Master Arts, Scènes et images numériques à l’Université Polytechnique Hauts-de-France, Magalie Mobétie présentera une installation interactive, composée d’une boucle sonore en français et créole, appelée
Anba tè, adan kò.

Anba tè, adan kò, 2021 © Magalie Mobetie, Photo : Aurélie Brouet et Cédric Martinez

Artiste transdisciplinaire, Magalie traite des thématiques de l’identité et de l’héritage au cœur d’installations interactives couplant vidéos, expériences sonores, 3D et témoignages. Avec cette installation mettant en scène les voix et les doubles fantomatiques de huit parents placés sous un arbre, elle évoque la transmission de l’histoire de l’esclavage.

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Elsa Ohana

Née en 1986 en région parisienne et agrégée d’arts plastiques, Elsa Ohana nous propose une impression Fine Art sur papier, réalisée à partir de fragments gravés en taille douce traditionnelle, répondant au nom de Fluidités. L’artiste développe un travail autour des micro-récits du féminin et de la mémoire.

Fluidités, 2022 © Elsa Ohana

Cette estampe explore la pensée d’un univers instable et hybride. Flexible et allongée, l’œuvre lie et attache ensemble ses éléments, entre fluidité visuelle, cohérence et égarement graphique. Lignes du corps, motifs organiques, tourbillons, plissements et concrétions forment une cosmologie intérieure.

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Marija Avramovic & Sam Twidale

Elle, est née en 1989 à Belgrade en Serbie, lui en 1988 à Hereford, au Royaume-Uni. La première a obtenu le Master du Département peinture de Belgrade en 2013, puis un deuxième master à l’ENSBA à Paris ; le second est diplômé en musique de l’Université de Liverpool et est également programmeur autodidacte. Ce binôme d’artistes nous fera l’honneur de nous présenter Supreme, une installation d’art numérique en temps réel.

Supreme, 2021 © Sam Twidale & Marija Avramovic

Sam et Marija s’emparent de thèmes associés à l’écologie et aux liens extrahumains. L’installation est à la fois un miroir de notre ontologie interconnectée actuelle et une proposition pour une ré-imagination radicale d’un futur symbiotique. Le duo propose de découvrir un univers imaginaire, un écosystème virtuel et génératif.

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Romain Ventura

Né en 1989 à Nîmes, Romain Ventura est un artiste peintre autodidacte. Il exposera sur Fluctuart une série de peintures à l’huile sur toiles noires, de dimensions diverses, intitulée L’œuvre au noir.

L’œuvre au noir, 2017/2021 © Romain Ventura

Dans cette série, l’artiste se focalise sur les nouvelles lumières, les cristaux liquides qui se multiplient dans notre environnement. Sous l’égide du Caravage et de de La Tour, il évoque notre solitude dans un monde qui, paradoxalement, nous pousse à toujours plus de sociabilité.

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Alžběta Wolfová

Née en 1993 en République tchèque et diplômée des Beaux-Arts de Paris
ainsi que de l’Académie des Arts, Architecture et Design de Prague, Alžběta Wolfová nous propose un ensemble de photogrammes sur papier Fujifilm Crystal Archive, intitulé La Formule dans l’œuf. L’artiste établit des liens entre l’animal-machine et la mécanisation de la nature, à travers des mises en scène artificielles.

La formule dans l’œuf (ou Le Répertoire), 2021 © Alžběta Wolfová

L’œuvre se compose de fragments de feuilles de papier photographiques, qui s’organisent dans une gradation des teintes du spectre visible. Le projet lie fonctionnement biologique des oiseaux et technique du photogramme pour questionner, entre autres, la fabrication colorimétrique des plumages.

Plus d’informations sur son site Internet

 

Votez en ligne en cliquant ici.

Pour une invitation au vernissage du Prix ICART Artistik Rezo (le 25 mars de 19h à 1h), envoyez votre demande à l’adresse contact.piar2022@gmail.com

Au programme

  • Médiation toutes les heures de 14h à 18h, jusqu’à 16h le dimanche
  • Médiation en langues étrangères le samedi et dimanche à 16h (anglais, italien, chinois, coréen)
  • Médiation enfants à 16h le samedi et 15h le dimanche
  • Table ronde des artistes à 18h30 le samedi
  • Prix du Public le dimanche à 17h

 

Marie Astier, Pauline Guillot et Juliette Boudet
[Source : communiqué de presse]

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